Quelles sont les causes de la pollution de l’air intérieur ?

Quelles sont les causes de la pollution de l’air intérieur ?

 

Nous passons 85 % de notre temps à l’intérieur de nos habitations, bureaux et autres… Et il est aujourd’hui établi que l’atmosphère y est jusqu’à 100 fois plus polluée qu’à l’extérieur1.

Pourtant, on peut agir ! À nous de nous soucier de l’air que nous respirons chez nous, car nous pouvons faire beaucoup pour préserver sa qualité. Éviter les polluants générés par nos mauvais réflexes ou habitudes, renouveler et purifier l’air de nos pièces… ce n’est pas compliqué, et cela doit faire partie de notre « hygiène domestique » : pour nous, nos enfants, petits-enfants et tous ceux que nous aimons. Allez, on s’y met !

ÉVITER D'ACCUMULER LES PRODUITS MÉNAGERS

User (et souvent abuser !), de produits chimiques pour nettoyer sa maison est une vraie source de pollution, pour la santé mais aussi pour l’environnement. En effet, ils dégradent non seulement l’air intérieur (avec des effets surs, notamment, la sphère ORL), mais aussi tout le milieu naturel, avec un véritable impact écologique puisqu’on les retrouve dans les eaux usées, et que certaines de celles-ci, ne pouvant être dépolluées, sont ensuite rejetées dans les milieux aquatiques, avec des conséquences désastreuses sur la flore et la faune.

produits ménagers produits chimiques

Alors oui à une maison propre, et qui sent bon… mais pas à n’importe quel prix ! Pourtant, quand on se promène dans le rayon ménager d’une grande surface commerciale, on ne sait plus où donner de la tête tellement les produits sont nombreux : de plus en plus spécialisés, sous différentes textures, suractivés… ils sont, surtout, 100 % chimiques et potentiellement nocifs. Et si on arrêtait la chimie, et qu’on réapprenait plutôt les gestes de base, les recettes naturelles et les astuces saines de grands-mères qui reviennent fortement à la mode ?

Pour découvrir des recettes de produits ménagers naturels à base d’huiles essentielles, retrouvez notre rubrique de conseils « maison au naturel » !

 

HALTE AUX DÉSODORISANTS

« Capteurs d’odeurs » et autres aérosols « parfumants » sont bien pires que les mauvaises odeurs. Sous leur fausse senteur de « propre », ils camouflent sans nettoyer, et sont remplis de produits chimiques : benzène, naphtalène, acroléine, xylène… On trouve quasiment une centaine de substances chimiques dans certains désodorisants selon l’Environmental Working Group, une ONG américaine experte en produits toxiques. On peut parfaitement les éviter en utilisant plutôt des huiles essentielles, naturelles, pour parfumer les petites pièces et leur redonner une bonne odeur de frais.

 

JE N'ABUSE PAS DES ENCENS

Dans de nombreux pays, les encens, fabriqués à partir de broyats de végétaux, font partie de rituels de recueillement ou même de purification… mais ils sont en général utilisés à l’extérieur ou dans de grands temples ouverts à tous vents ! En France, 21 % des personnes en utilisent, mais à l’intérieur ! Pourtant, même si leur utilisation est très agréable, elle doit être faite avec modération !

Ces petits bâtonnets, quand ils se consument, peuvent dégager du benzène et du formaldéhyde (deux substances classées par l’Union européenne comme potentiellement cancérigènes)*. De plus, on note parfois des effets aigus de ces polluants comme des céphalées, vertiges, insomnies, nausées (pour le benzène) et des irritations des yeux, du nez et de la gorge, des larmoiements et une sécheresse buccale (pour le formaldéhyde).

Quand l’encens est chimique (avec présence de parfums synthétiques et de solvants), s’y ajoutent des hydrocarbures aromatiques polycycliques, cancérigènes également : ces produits sont donc à éviter et mieux vaut choisir des encens naturels.

Conseils
Le ministère français de la Santé recommande des bonnes pratiques d’utilisation, qui permettent un usage sans danger pour la santé respiratoire :

  • éviter l’inhalation directe de fumée ;
  • aérer la pièce après l’utilisation, pendant au moins 10 minutes, par une ouverture sur l’extérieur, hiver comme été ;
  • privilégier un usage modéré, en particulier en présence de personnes dont le système respiratoire est plus sensible (jeunes enfants, personnes asthmatiques, personnes âgées, etc.) ;
  • limiter la fréquence d’utilisation ;
  • éviter de brûler plusieurs encens simultanément ;
  • privilégier les encens présentant le moins de matière. Par exemple, pour un même encens, brûler un bâtonnet fin est préférable à brûler un cône ou de gros morceaux de résine ;
  • si l’effet attendu est atteint, éteindre l’encens, sans attendre que sa combustion soit complète.

 

JE SURVEILLE LES BOUGIES PARFUMÉES

bougies parfumées toxiques

Beaucoup de bougies parfumées sont tout, sauf naturelles : en version bas de gamme notamment, elles associent une cire de piètre qualité (pas vraiment de la cire, d’ailleurs, mais en réalité de la paraffine, fabriquée à partir de dérivés du pétrole), des colorants et des senteurs artificielles et chimiques. Mieux vaut toujours choisir des bougies de bonne qualité, fabriquées à base de cire d’abeille ou de cire végétale (soja, palme), avec une mèche naturelle en coton. On évite ainsi un grand nombre de toxiques et, souvent, cette fumée noire inquiétante.

Là encore, la modération s’impose, comme pour l’utilisation des encens. Les bonnes pratiques ? Comme dans le paragraphe précédent, une utilisation sans abus, et en aérant bien les pièces.

 

[1(selon l’étude sur la qualité de l’air ambiant, de l’Environmental Protection Agency, 2017).

* Source : Ineris – Institut national de l’environnement industriel et des risques. www.ineris.fr/fr/exposition-aux-polluants-emis-par-les-bougies- et-les-encens-dans-les-environnements-interieurs.]

Extraits du " Guide Anti-Pollution pour une maison saine" d'Isabelle PACCHIONI, édition Leduc.s Pratique.

Voir aussi :